Au milieu des années soixante, après une formation artistique et philosophique, Mel Bochner – à l'instar de nombreux artistes dits « conceptuels » – entreprend une réflexion sur la nature de l’œuvre d’art et sur ses conditions d'existence et de réception, tout en refusant d'avoir recours aux moyens traditionnels, réflexion qui ménage une place importante au langage, voire à la linguistique, et dépouille de leurs privilèges le regard et la sensation. Une démarche rigoureuse, parfois aride, mais en phase avec son temps, qui questionne les systèmes verbaux et visuels à l'ère de la communication.